Un texte qui doit commencer par la phrase suivante: “J’ai entendu sa voix et elle m’a ramenée des années en arrière” et se terminer par: “Je ne pouvais pas faire ça à Julie.”
j’ai séché le challenge humoristique de la semaine précédente, trop difficile.
J’ai entendu sa voix et elle m’a ramenée des années en arrière, Émilie n’était pas encore née, Julie était encore insouciante; sa vie c’était la fac, ses copains, leurs week-ends passablement arrosés, 2 mois de vacances sur la côte en été et 2 semaines de ski au dessus de Grenoble en hiver. Une vie que d’aucuns qualifieraient de facile.
Émilie, c’est toute sa mère, la même vox, les mêmes intonations, les mêmes expressions sorties de nul part.
Si je n’avais pas vu la vidéo sur le portable d’Émilie, j’aurai juré que c’était Julie!
Cet été là nous étions au Cap, la résidence abritait une très jolie piscine que surplombait un espèce de palmier.
Julie avait trouvé son terrain de jeu, agile comme pas deux elle se hissait sur le tronc pour attraper les premières palmes et se jeter dans la piscine. dans un grand cri.
Ces “potes” n’avaient pas une seconde de répit, elle les cueillait dès leur arrivée d’un ‘pas cap de grimper et de sauter du Palmier” provocateur!
Le piège s’était refermé, il n’avaient plus le choix! Comment s’émanciper de la fille la plus cool de la résistance! Aucun n’y résistait !
Émilie, campée sur ses jambes légèrement écartées, les main sur les hanches, le regard levé vers son copain qui gravit les marches du plongeoir, avec lenteur et prudence.
“Pas cap de grimper et de sauter du 5m”!
Après quelques minutes d’une ascension ralentie pas une sensation de très apparente de vertige, il se jette du haut du 5M et fait un magnifique plat!
Son dos va sûrement en garder les séquelles quelques heures… Douloureux certes, mais une broutille en comparaison de ce funeste jour.
Il était mignon ce petit, à croc de Julie, qui elle n’en avait que bien peu à faire …
Il voulait l’épater, lui montrer qu’il pouvait monter à la seule force des bras! Au trois quart du chemin il a lâché prise, lui aussi est tombé sur le dos, mais pas dans la piscine.
Le lendemain le palmier avait disparu, réduit en petit bois pour alimenter nos barbecues. Et si personne n’a jamais su le fin mot de l’histoire, c’est en fauteuil roulant que ce pauvre garçon a terminé son séjour, et probablement sa vie.
Cette histoire je ne l’ai jamais comptée, Je ne pouvais pas faire ça à Julie.